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Quels sont les droits de la personne entendue librement
Quels sont mes droits lorsque je suis auditionné ? – Comme le prévoit l’ article 61-1 du Code de procédure pénale, une personne auditionnée bénéficie de droits. Vous devez en être informé lors de votre convocation et avant l’audition si vous êtes soupçonné d’avoir commis une infraction. Cependant, aucune loi ne prévoit la notification des droits en cas d’audition d’un témoin.
Les éléments caractéristiques de l’infraction pour laquelle vous êtes mis en cause ; Le droit d’être assisté par un avocat au cours de votre audition si l’infraction concernée est punie par une peine de prison. Votre avocat peut consulter dès son arrivée dans les locaux les procès-verbaux d’audition, dans les mêmes conditions que lors d’une garde à vue ; Les conditions d’ accès à l’aide juridictionnelle pour payer vos frais juridiques ; Les démarches pour bénéficier d’un avocat commis d’office ; Les lieux où obtenir des conseils juridiques avant votre audition.
Juste avant l’audition, vous devez à nouveau être informé de vos droits dans la liste ci-dessous par la ou les personnes qui vous auditionnent :
Le droit de quitter les lieux à tout moment ; Le droit de connaitre la qualification, la date et le lieu présumés de l’infraction ; Le droit de garder le silence lors de l’audition ; Le droit à l’assistance d’un interprète si vous ne comprenez pas le français ; Le droit de bénéficier de conseils juridiques dans une structure d’accès au droit ; Le droit d’être assisté par un avocat au cours de l’audition dans les mêmes conditions indiquées précédemment.
Points clés à retenir :
Une personne auditionnée en tant que suspect dispose de plusieurs droits : connaitre la nature, la date et le lieu de l’infraction pour laquelle elle est mise en cause, être assistée par un avocat au cours de l’audition si les faits sont passibles d’une peine de prison et/ou par un interprète si elle ne comprend pas le français, quitter les lieux à tout moment, garder le silence lors de l’audition, obtenir des conseils juridiques avant l’audition et connaitre les conditions d’accès à l’aide juridictionnelle ; La loi ne prévoit aucune notification des droits si la personne est auditionnée en tant que témoin.
Pourquoi audition libre et pas garde à vue
L’audition libre : vraiment libre ? L’audition libre : vraiment libre ? Une personne soupçonnée d’une infraction peut être entendue par les enquêteurs sans être mise en garde à vue : cela s’appelle une audition libre, aussi nommée « audition du suspect libre ».
L’audition libre a été créée par la réforme du Code de Procédure Pénale de 2011 et a été modifiée par la loi du 27 mai 2014 instaurant notamment un droit à l’assistance d’un avocat. Elle est encadrée par le Code de Procédure Pénale (article 61-1 et suivants du CPP)qui ne limite pas la durée de cette audition.
Comme son appellation le laisse penser, la personne auditionnée est libre de quitter les lieux quand bon lui semble.L’intéressé n’est pas soumis à des mesures de contrainte, il ne peut être amené de force au commissariat. Il doit venir par ses propres moyens en réponse à une convocation.
- Àpartir du moment où une personne en audition libre est soupçonnée alors ce soupçon entraine automatiquement des garanties (61-1 CPP) :
- – Elle doit être informée de la qualification de l’infraction, la date présumée, le lieu présumé
- – Elle doit être informée de son droit de quitter à tout moment les locaux où elle se trouve
- – Elle doit être informée de son droit à bénéficier de conseils juridiques et des lieux dans lesquels elle peut les obtenir avant l’audition
- – Elle a le droit d’être assistée par un interprète si elle ne comprend pas et ne parle pas français
- – Elle a le droit de faire des déclarations spontanées
- – Elle a le droit de répondre aux questions qu’on lui pose, mais aussi droit de se taire
– Si infraction est un crime ou un délit puni d’une peine d’emprisonnement la convocation doit aviser cette personne qu’elle a le droit d’être assistée par un avocat qu’elle choisit, et des modalités de désignation d’un avocat d’office. Cet avocat va l’assister au cours de ses auditions ou au cours de confrontations. La personne peut expressément accepter d’être entendue sans son avocat.
- – Il faut que le procès-verbal mentionne que toutes ces informations ont bien été portées à la connaissance de l’intéressé (article 78 CPP)
- Reprenant la jurisprudence européenne et notamment l’arrêt Salduz rendu par la Cour Européenne des Droits de l’Homme le 27 novembre 2008, l’article préliminaire du Code de Procédure Pénale dispose qu’ « aucune condamnation ne peut être prononcée contre une personne sur le seul fondement de déclarations qu’elle a faites dans avoir pu s’entretenir avec un avocat ou être assistée par lui ».
- Ainsi, les déclarations faites par l’intéressé au cours de l’audition libre en dehors de la présence de l’avocat ne pourront pas fonder une éventuelle condamnation.
L’audition libre se distingue de la garde à vue par son absence de contrainte.Cependant, il existe un autre type d’audition libre : l’auditionlibre d’un témoin requise par les enquêteurs pour les besoins de leurs investigations (article 62 CPP). À ce moment-là, la personne n’esta priori pas soupçonnée et n’est donc pas assistée d’un avocat.
Pour autant, si les nécessités de l’enquête le justifient,la personne auditionnée en tant que témoin peut être retenue sous contrainte pendant une durée maximum de quatre heures, toujours sans avocat. Si à l’issue de cette auditionil existe des raisons plausibles de soupçonner que cette personne auditionnée a commis ou tenté de commettre un crime ou un délit puni d’une peine d’emprisonnement, elle passe alors sous le statut de « suspect libre »précédemment cité, protégé par les garanties de l’article 61-1 CPP.
Contrairement à la garde à vue, qui nécessite que l’infraction reprochée soit sanctionnée d’une peine de prison, l’audition libre peut concerner des infractions punies d’une simple peine d’amende.L’audition libre est alors privilégiée pour les petites affaires : il y en a en moyenne 800.000 par an contre 380.000 gardes à vue (chiffres Le Parisien).
Comment se passe une audition libre à la gendarmerie ?
L’audition libre – L’audition libre est définie à l’article 61-1 du code de procédure pénale comme la mesure par laquelle une personne à l’égard de laquelle il existe des raisons plausibles de soupçonner qu’elle a commis ou tenté de commettre une infraction peut être entendue librement, c’est-à-dire sans contrainte.
- De la qualification, de la date et du lieu présumés de l’infraction que vous êtes soupçonné d’avoir commise ou tenté de commettre
- Du droit de quitter les lieux à tout moment, y compris au cours de l’audition
- Le cas échéant, du droit d’être assistée par un interprète
- Du droit de faire des déclarations, de répondre aux questions qui vous sont posées ou de vous taire
- Si l’infraction pour laquelle elle est entendue est un crime ou un délit puni d’une peine d’emprisonnement prévu par le code pénal, du droit d’être assistée au cours de son audition ou de sa confrontation, selon les modalités prévues aux articles 63-4-3 et 63-4-4, par un avocat choisi par elle ou, à sa demande, désigné d’office par le bâtonnier de l’ordre des avocats ; elle est informée que les frais seront à sa charge sauf si elle remplit les conditions d’accès à l’aide juridictionnelle, qui lui sont rappelées par tout moyen ; elle peut accepter expressément de poursuivre l’audition hors la présence de son avocat
- De la possibilité de bénéficier, le cas échéant gratuitement, de conseils juridiques dans une structure d’accès au droit
Mise en garde : Que vous soyez convoqué pour une garde à vue ou une audition libre, il peut vous être demandé de vous soumettre à des prélèvements biologiques et de relevés signalétiques (empreintes génétiques et empreintes papillaires). Un refus de votre part est constitutif d’une infraction.
Qu’est-ce qu’une convocation en vue d’une audition libre
Qu’est-ce qu’implique une convocation à une telle audition ? – L’audition libre prévue à l’article 61-1 du code de procédure pénale ne peut concerner qu’une personne suspectée de participation à une infraction. Si vous recevez une convocation en audition libre, il existe donc des soupçons contre vous.
- Cette procédure n’est pas applicable si vous êtes seulement témoin de l’affaire.
- La procédure peut être utilisée par les policiers, gendarmes ou fonctionnaires ayant des pouvoirs de police judiciaire,
- La convocation doit vous rappeler notamment votre droit de quitter les lieux à tout moment et votre droit à l’assistance d’un avocat dans certains cas.
Vous devez donc vous rendre au lieu et à l’horaire indiqués. Les auditions ont le plus souvent lieu au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie. En cas d’empêchement, vous devez en aviser les services de police ou de gendarmerie qui pourront reporter la convocation. Une audition libre est un interrogatoire qui a lieu sans contrainte. Cela suppose que vous vous présentiez librement pour l’audition, et non de force. En outre, vous avez le droit de quitter les locaux à tout moment à votre convenance. Cela implique également que vous ayez le droit au silence.
Cela participe du droit de ne pas contribuer à votre propre incrimination, droit qui constitue lui-même le corollaire de la présomption d’innocence. Le droit à l’assistance d’un avocat pour le suspect en audition libre n’existe pas dans tous les cas. Cette assistance n’est possible que si la loi prévoit une peine d’emprisonnement pour l’infraction pour laquelle il existe des soupçons contre vous.
Si un délai d’attente de l’avocat de deux heures existe en garde à vue, cela n’est pas le cas en matière d’audition libre. Mais comme l’audition est libre et que le suspect a le droit de se taire, en pratique l’OPJ procède souvent à une nouvelle convocation.
C’est quoi une audition libre ?
Audition en tant que personne soupçonnée Il n’y a pas de durée maximale prévue pour l’ audition d’une personne soupçonnée d’avoir commis une infraction. Si vous êtes entendu en audition libre, vous pouvez quitter le commissariat, la gendarmerie ou les locaux d’ audition quand vous le souhaitez.
Est-ce qu’une confrontation est obligatoire
Quelles sont les suites d’un dépôt de plainte ? A l’issue du dépôt de plainte, le policier ou le gendarme doit obligatoirement vous remettre :
Le Procès-verbal de plainte ou le récépissé de dépôt de plainte
a) Le procès-verbal de plainte, c’est le compte-rendu écrit des faits de violences que la victime vient de dénoncer au policier ou au gendarme. C’est sur la base de cette audition que le Procureur va décider d’engager des enquêtes. La victime doit soigneusement relire (ou se faire relire par l’enquêteur) cette déclaration avant de la signer.
Les deux réquisitions judiciaires qui vous permettront de vous rendre dans une Unité Médico-Judiciaires (UMJ) afin de faire évaluer le retentissement physique et le retentissement psychologique des violences que vous avez vécues.
A noter : Même si vous n’avez pas de blessure « visible », le médecin des UMJ peut évaluer un retentissement physique des violences. Il faut absolument rencontrer ce médecin pour que la plainte soit traitée dans les meilleures conditions. Si on ne vous le propose pas, vous devez demander à rencontrer ce service médical.
- C’est le policier ou le gendarme qui prend rendez-vous auprès de l’Unité Médico-Judiciaire (UMJ).
- Si les faits sont signalés immédiatement (dans les 48h qui suivent les violences), les enquêteurs disposent de pouvoirs plus importants.
- Ils agissent alors dans le cadre d’un flagrant délit ce qui les obligent à enquêter le plus rapidement possible (sous un délai de plus ou moins 30 jours).
Si les faits de violences dénoncés sont plus anciens ou qu’ils remontent à plus de 48h, le policier ou le gendarme prendra une plainte dans le cadre d’une enquête préliminaire (avec des délais de traitement qui sont généralement plus longs). A l’issue de votre plainte, votre partenaire (ou ex) sera convoqué et placé en garde en vue (en général) pour une durée pouvant aller jusqu’à 24h (pouvant être prolongée de 24h supplémentaires).
La confrontation n’est pas obligatoire pour la victime.Toutefois, si vous refusez d’y participer, cela risque de nuire à la procédure et vous porter préjudice.En cas de refus, il est important d’expliquer très précisément au service enquêteur les raisons pour lesquelles vous ne pouvez pas être confrontée à votre agresseur.
Dans ce cadre, vous pouvez demander l’assistance d’un avocat spécialisé soit par le biais d’une demande d’aide juridictionnelle (dossier permettant de prendre en charge partiellement ou totalement les frais d’avocat), soit par le biais de frais qui seront à votre charge (il faut dans cette hypothèse, demander à l’avocat qu’il établisse une convention d’honoraires Convention d’honoraires Une convention d’honoraires est un contrat signé entre le client et l’avocat, qui doit être établie et signée dès la 1ère consultation.
d’un classement sans suite d’une mesure alternative aux poursuites (rappel à la loi, médiation pénale, stage de responsabilisation) de renvoyer l’affaire devant le tribunal correctionnel (en cas de délit) d’ouvrir une information judiciaire et de désigner un Juge d’instruction (en cas de crime)
: Quelles sont les suites d’un dépôt de plainte ?
Quelles sont les raisons d’un classement sans suite ?
On relève certaines circonstances qui conduisent souvent au classement sans suite de la plainte : Les faits allégués ne peuvent pas recevoir de qualification : il n’y a donc pas d’infraction ou alors, elle n’est pas suffisamment caractérisée. L’auteur de l’infraction est inconnu (exemple des plaintes contre X).
Comment la police convoque pour une audition
Vous pouvez être convoqué par courrier envoyé ou remis en main propre ou par téléphone. Le lieu, la date et l’horaire de convocation vous sont indiqués. Les auditions ont le plus souvent lieu au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie.
Qui décide de la garde à vue
Garde à vue Vérifié le 27 octobre 2021 – Direction de l’information légale et administrative (Première ministre), Ministère chargé de la justice La garde à vue est une mesure privative de liberté prise à l’encontre d’une personne suspectée d’avoir commis une infraction : titleContent, lors d’une enquête judiciaire.
Elle permet à l’enquêteur d’avoir le suspect à sa disposition pour pouvoir l’interroger et vérifier si ses déclarations sont exactes. La durée de la garde à vue est limitée. Le suspect a des droits en tant que gardé à vue, dont celui d’être assisté par un avocat. Une personne peut être mise en garde à vue uniquement s’il lui est reproché un crime : titleContent ou un délit : titleContent puni d’une peine d’emprisonnement.
Il faut qu’il existe des raisons valables pouvant faire croire que la personne a commis ou tenté de commettre une infraction. Un officier de police judiciaire (OPJ), à son initiative ou sur instruction du procureur de la République, peut décider d’une garde à vue.
- Continuer une enquête avec la présence de la personne suspectée
- Garantir la présentation de la personne à la justice
- Empêcher la destruction d’indices
- Empêcher une concertation, c’est-à-dire une conversation avec des complices
- Empêcher toute pression sur les témoins ou les victimes
- Arrêter l’infraction en cours
À savoir une personne suspectée d’une infraction peut aussi être entendue en, La durée de la garde à vue est de 24 heures, mais cette durée peut être abrégée ou prolongée. Le début de la garde à vue est le moment où le suspect est retenu, parfois avec force, par l’OPJ.
- Conduite en état d’alcoolémie ou sous stupéfiant
Le début de la garde à vue est le moment de l’arrestation. Exemple : Si une personne est arrêtée lundi à 15 h puis amenée au commissariat à 16 h, le début de la garde à vue est 15 h et la fin sera mardi à 15 h. Le début de la garde à vue est l’heure du test d’alcoolémie ou de stupéfiants, en cas d’infraction routière.
Exemple : Si une personne est contrôlée et testée mardi à 19 h puis amenée au commissariat où sont faits d’autres tests jusqu’à 20 h, la garde à vue débute à 19 h et se termine mercredi à 19 h. Le début de la garde à vue est l’heure de placement en, Exemple : Si une personne est placée en cellule de dégrisement jeudi à 22 h, la garde à vue se finit vendredi à 22 h, quelle que soit l’heure où l’OPJ a annoncé cette garde à vue.
La garde à vue peut être prolongée si l’infraction reprochée est punie d’une peine de prison d’au moins 1 an. La prolongation doit être l’unique moyen d’atteindre un des objectifs qui a permis la garde à vue initiale, c’est-à dire :
- Continuer une enquête avec la présence de la personne suspectée
- Garantir la présentation de la personne à la justice
- Empêcher la destruction d’indices
- Empêcher une concertation c’est-à-dire une conversation avec des complices
- Empêcher toute pression sur les témoins ou les victimes
- Arrêter l’infraction en cours
La durée initiale de la garde à vue peut être augmentée de 24 heures ( 48 heures au total). Cette prolongation est décidée par le procureur de la République en cas d’enquête de flagrance : titleContent ou d’enquête préliminaire : titleContent ou par le juge d’instruction dans le cadre d’une,
Avant cette prolongation, le suspect gardé à vue peut être entendu par le magistrat compétent. Il peut être entendu au tribunal ou par visioconférence. Pour les infractions graves, la garde à vue peut être prolongée pour atteindre la durée totale de 72 heures (ou 96 et 144 heures, en cas de trafic de drogue, terrorisme.).
Dans ces cas, la décision est prise par le juge d’instruction, lors d’une information judiciaire, ou par le juge des libertés et de la détention (JLD) dans les autres cas. L’officier de police judiciaire (OPJ) doit informer immédiatement et dans une langue qu’elle comprend, la personne gardée à vue, des éléments suivants :
- Début de la garde à vue, durée et possibilité d’une prolongation de sa durée initiale
- Infraction qu’elle est suspectée d’avoir commise, date et lieu présumés de celle-ci
- Objectifs visés par la garde à vue
- Droit d’être examinée par un médecin
- Droit de faire prévenir par téléphone un proche (un seul), son employeur, et si elle est de nationalité étrangère, les autorités consulaires de son pays
- Droit d’être assistée par un avocat, choisi par elle ou, dès le début de la garde à vue
- Droit d’être assistée par un interprète
- Droit de se taire, de faire des déclarations ou de répondre aux questions de l’OPJ
- Droit de présenter des observations au magistrat qui peut faire une prolongation de la garde à vue
- Droit de lire, au plus tard avant l’éventuelle prolongation de la garde à vue, le procès-verbal indiquant le début de la garde à vue, les procès-verbaux d’interrogatoire. S’il existe, il peut également lire le certificat médical établi par le médecin venu l’examiner dans les locaux de la police judiciaire.
À noter un écrit indiquant ces droits est remis à la personne gardée à vue lorsqu’elle est informée du début de sa garde à vue. Le suspect a le droit de faire prévenir un proche de sa garde à vue. Il ne peut prévenir qu’un seul proche parmi la liste suivante :
- Personne avec laquelle il vit habituellement
- Père ou mère
- Un de ses grands-parents
- Un de ses enfants
- Un frère ou une sœur
Pour garder ou obtenir de nouvelles preuves, le magistrat en charge de l’enquête peut décider que le proche ne soit pas prévenu, ou qu’il le soit plus tard. Par exemple, s’il faut faire une perquisition, pour éviter la dissimulation de preuves, le procureur de la République peut retarder le moment où il prévient la personne choisie par le suspect.
Le procureur peut aussi retarder l’information à un proche ou même ne pas l’accorder pour empêcher une atteinte grave à la vie, la liberté ou l’intégrité physique d’une personne. C’est le cas par exemple si le procureur craint qu’un membre de la famille du suspect agresse la plaignant ou un témoin. La personne gardée à vue peut demander à communiquer avec un de ses proches par écrit, par téléphone, ou à avoir un entretien.
L’OPJ peut refuser si cette communication risque de perturber l’enquête et de permettre une nouvelle infraction. Le suspect gardé à vue peut demander l’aide d’un avocat dès le début de la garde à vue. Il désigne un avocat qu’il connaît ou il demande un avocat,
Si le suspect gardé à vue demande un avocat, sa 1 ère audition doit débuter en présence de son défenseur sauf si l’audition porte uniquement sur son identité. Si un délai de 2 heures s’est écoulé depuis le contact de l’avocat et que l’avocat n’est pas arrivé sur place, l’audition peut tout de même avoir lieu.
Le magistrat chargé de l’affaire (juge ou procureur de la République) peut autoriser une audition immédiate. À son arrivée, l’avocat peut s’entretenir avec son client pendant 30 minutes et consulter les documents suivants :
- Procès verbaux d’audition
- Procès verbal concernant le placement en garde à vue
- Certificat médical (s’il a été établi)
En cas de prolongation de la garde à vue, l’avocat peut une nouvelle fois s’entretenir avec son client pendant 30 minutes. L’avocat peut assister à tous les interrogatoires et prendre des notes. Il peut aussi assister la personne gardée à vue lors d’une reconstitution ou être présent lors d’une séance d’identification à laquelle le suspect participe.
À la fin de chaque interrogatoire, l’avocat peut poser des questions. L’OPJ peut s’y opposer uniquement si celles-ci sont de nature à empêcher le bon déroulement de l’enquête. L’avocat peut également faire des observations dans lesquelles il peut noter les questions refusées. Ces observations sont jointes à la procédure.
Si la personne gardée à vue est transportée dans un autre endroit, son avocat est immédiatement averti. La personne gardée à vue peut faire l’objet d’une palpation de sécurité ou d’une fouille si elle est nécessaire pour l’enquête. Ces actes sont effectués par la police ou la gendarmerie :
- Palpation manuelle ou avec une détection électronique, Un agent, de même sexe que la personne fouillée, la touche sur ses vêtements. Cet agent peut lui demander d’enlever certains vêtements, mais une mise à nu intégrale est interdite. Cette palpation a pour but de vérifier que le suspect gardé à vue n’a pas sur lui un objet dangereux. Le consentement n’est pas obligatoire.
- Fouille intégrale si les 2 actes ci-dessus sont insuffisants. Elle doit être indispensable pour l’enquête. Le suspect gardé à vue peut être amené à se déshabiller. Cette fouille doit être décidée par un OPJ et réalisée par une personne de même sexe que la personne fouillée, dans un lieu fermé.
Seul un médecin peut effectuer une fouille dans le corps, Elle est utilisée si le suspect gardé à vue est soupçonné de cacher un objet à l’intérieur de son corps (boulette de drogue par exemple). Répondez aux questions successives et les réponses s’afficheront automatiquement À la fin de la garde à vue, la personne est libérée sur décision du procureur de la République ou du juge.
- À la fin de la garde à vue, le suspect gardé à vue est déféré, c’est-à-dire qu’il est transféré des locaux de la police judiciaire vers le tribunal.
- Un entretien est obligatoire avec le procureur de la République ou le juge qui décidera des suites judiciaires à prendre.
- Cette présentation doit avoir lieu le jour même de la fin de la garde à vue,
Attention si la présentation au procureur de la République ou au juge ne peut pas être faite le jour même de la garde à vue, elle doit se faire dans un délai maximum de 20 heures après la fin de la garde à vue. Pendant ce temps, le suspect est retenu dans une des cellules du tribunal.
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Quels sont les motifs d’une garde à vue
Qu’est-ce que la garde à vue ? –
La garde à vue permet à un officier de police judiciaire de garder au poste de police, pendant 24 heures, pour les besoins d’une enquête et pour l’interroger, une personne suspectée d’avoir commis ou tenté de commettre une infraction. Le délai peut être prolongé, avant son expiration, avec l’autorisation du procureur de la République et après présentation de la personne à ce même procureur :
prolongation normale : 24 heures (soit, au total, une garde à vue de 48 heures) ; prolongation supplémentaire en matière d’infractions sur les stupéfiants et pour les personnes soupçonnées de terrorisme : 48 heures (soit, au total, une garde à vue de 4 jours). S’il existe un risque sérieux de l’imminence d’une action terroriste en France ou à l’étranger ou si les nécessités de la coopération internationale le requièrent impérativement, la garde à vue peut faire l’objet d’une prolongation supplémentaire de 24 heures, renouvelable une fois.
Les interrogatoires des personnes en garde à vue pour crime, réalisés dans les locaux d’un service ou d’une unité de police ou de gendarmerie exerçant une mission de police judiciaire, font l’objet d’un enregistrement audiovisuel. Cette mesure ne s’applique pas lors de terrorisme, d’actes de criminalité et délinquance organisée, atteintes aux intérêts de la Nation. Un enfant de moins de 13 ans ne peut pas être placé en garde à vue. Mais le jeune de 10 à 13 ans peut être mis en retenue au commissariat, pour les nécessités de l’enquête et au maximum 12 heures, après autorisation d’un magistrat et sous son contrôle en cas de crime ou de délit puni d’au moins 5 ans d’emprisonnement. Les interrogatoires des mineurs placés en garde à vue doivent être enregistrés à l’aide de matériel audiovisuel. En cas d’impossibilité technique, celle-ci doit être mentionnée et précisée par le procès-verbal d’interrogatoire.
Quel délai entre dépôt de plainte et convocation ?
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Accueil FAQ violences physiques et morales à Mérignac Combien de temps pour recevoir une convocation au commissariat ?
Le dépôt d’une plainte au commissariat peut aboutir à la convocation d’un individu pour être entendu sur les faits. Cependant, la loi ne prévoit aucun délai à respecter entre le dépôt de la plainte et la convocation au commissariat, Cela peut malheureusement prendre de longs mois.
Qu’est-ce que les gendarmes n’ont pas le droit de faire ?
Divulguer des informations en dehors du cercle professionnel – C’est le fameux « secret professionnel », qui existe dans bien d’autres professions. L’ article R.434-8 du Code de la Sécurité Intérieure « le policier ou le gendarme s’abstient de divulguer à quiconque n’a ni le droit, ni le besoin d’en connaître, sous quelque forme que ce soit, les informations dont il a connaissance dans l’exercice ou au titre de ses fonctions.»,
Pourquoi la police peut venir chez moi
Les policiers ont-ils le droit d’entrer dans un domicile pour procéder à une perquisition ou à une enquête? – Oui. La police peut entrer dans un domicile s’il détient un mandat de perquisition qui vise ce domicile dans le cadre d’une enquête. La police ne pourrait entrer dans un domicile sans mandat pour procéder à une enquête que s’il y a urgence d’agir, soit lorsque la police a des motifs raisonnables de croire qu’une infraction est en cours et qu’il est urgent de mettre fin à celle-ci, pour des raisons de sécurité.
Comment savoir si une plainte est en cours ?
Comment savoir si une plainte est en cours ? – Pour savoir si une plainte est en cours, il est généralement conseillé de contacter le service qui a reçu la plainte et de leur demander des informations sur l’état d’avancement de la procédure. Vous pouvez également demander un numéro de suivi ou de référence pour suivre l’évolution de la plainte.
Comment se passe un interrogatoire de police ?
Suisse – L’interrogatoire est résumé par écrit dans un procès-verbal, À la fin, la personne interrogée est inviter à le signer. Si la personne le signe, elle en valide le contenu et pourra difficilement le contester plus tard, L’interrogatoire est moins important en cas de flagrant délit ou d’abondance d’indices ; il peut être décisif quand le dossier repose sur des soupçons minimes,
C’est quoi une audition à la gendarmerie
L’ audition libre permet d’interroger une personne soupçonnée d’avoir commis une infraction sans la mettre en garde à vue. On parle aussi d’ audition comme suspect libre. La procédure peut être utilisée par les policiers, gendarmes ou fonctionnaires ayant des pouvoirs de police judiciaire.
Comment connaître le motif d’une convocation ?
Le motif de la convocation ne figure pas sur le courrier qui indique simplement le jour et l’heure du rendez-vous fixé. En cas d’empêchement, vous pouvez tenter de modifier le jour ou l’horaire de convocation. En revanche, votre interlocuteur n’est pas obligé de vous communiquer la raison de votre convocation.
Qui peut consulter une plainte
Avec le portail de Suivi de Plainte, je reste informé et connecté à la Police – Lors du dépôt de plainte au commissariat, l’Officier de Police propose à la victime de recevoir un accès à sa plainte et aux documents sur le portail plutôt que par papier La victime peut consulter sa plainte sans se déplacer.
Elle peut récupérer ses documents à tout moment facilement (notamment pour les transmettre à son assureur). Elle est notifiée de certains avancements de l’enquête, par exemple que des personnes mises en cause ont été interrogées. Elle peut contacter l’enquêteur pour fournir des informations complémentaires, voire pour demander à retirer sa plainte.
Les indicateurs d’impact à suivre seront le score de satisfaction usager et la baisse des appels au standard pour les beta-testeurs.
Est-ce possible de recevoir une convocation judiciaire par mail ?
En cas de doute, signalez tout mail suspect à Pharos – Les autorités précisent qu’une convocation judiciaire ne se fait jamais par mail, et encore moins demander de payer une amende contre l’abandon des poursuites. “Ce n’est jamais comme ça que nous procédons.
- Si on a des suspicions sur une personne, si on pense qu’elle a pu consulter du contenu pédopornographique, soit on va chez elle, soit on la convoque par courrier postal”, rappelle le colonel Thomas Andreu.
- Le pic de ces arnaques aux fausses convocations judiciaires a eu lieu en novembre 2021.
- Aujourd’hui, grâce au travail des policiers et des gendarmes, elles sont bien moins courantes, mais sont remplacées par d’autres.
Quoi qu’il en soit, si l’on vous accuse par mail ou par SMS d’une infraction et que l’on vous demande de régler une amende, signalez le mail sur la plateforme en ligne et supprimez-le. Si vous avez le moindre doute, vous pouvez consulter le site, La rédaction vous recommande À lire aussi L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.
Comment se défendre audition libre ?
Pourquoi recourir à un avocat ? – Les conseils d’un avocat vous permettront d’être mieux préparé aux questions des enquêteurs, de mieux comprendre le déroulement de l’audition, de faire valoir vos droits et de faire valoir d’éventuels vices de procédures,
- S’il l’estime utile pour votre défense, l’avocat vous posera également des questions à la fin de l’audition et rédigera des observations écrites qui seront jointes au dossier.
- L’avocat à vos côtés lors de l’audition possède une bonne connaissance des faits et saura vous défendre en cas de poursuites.” Voici une version améliorée du texte sur l’utilité de recourir à un avocat lors d’une audition de police : Recourir aux conseils d’un avocat avant et pendant une audition de police peut être d’une grande aide.
Un avocat peut vous aider à mieux comprendre le déroulement de l’audition, à faire valoir vos droits et à préparer des éventuels vices de procédure. En étant mieux préparé aux questions des enquêteurs, vous aurez une meilleure chance de faire valoir votre point de vue de manière efficace et cohérente.
- L’avocat peut également poser des questions à la fin de l’audition et rédiger des observations écrites qui seront jointes au dossier.
- En cas de poursuites, un avocat à vos côtés lors de l’audition possède une bonne connaissance des faits et pourra défendre vos intérêts de manière efficace.
- Il est important de noter que l’avocat est présent pour vous aider, et non pour interférer avec le travail de la police.
L’avocat ne peut pas répondre aux questions à votre place, mais peut vous conseiller sur la manière de répondre de manière efficace tout en protégeant vos droits. En somme, la présence d’un avocat peut vous donner une plus grande confiance lors de l’audition, vous aider à comprendre le processus et vous assurer que vos droits sont protégés.
Comment passer une bonne audition ?
Activités pour améliorer son audition Résoudre des énigmes, faire des mots croisés ou des sudokus régulièrement permet de maintenir notre cerveau en bonne santé. L’exercice physique régulier favorise une bonne santé auditive en améliorant la circulation sanguine dans l’oreille interne.
Qu’est-ce que les gendarmes n’ont pas le droit de faire ?
Divulguer des informations en dehors du cercle professionnel – C’est le fameux « secret professionnel », qui existe dans bien d’autres professions. L’ article R.434-8 du Code de la Sécurité Intérieure « le policier ou le gendarme s’abstient de divulguer à quiconque n’a ni le droit, ni le besoin d’en connaître, sous quelque forme que ce soit, les informations dont il a connaissance dans l’exercice ou au titre de ses fonctions.»,