Asked By: Bernard Ward Date: created: May 29 2023

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Est-ce qu’un bipolaire se rend compte

Answered By: Julian Griffin Date: created: May 29 2023

Psychologue spécialiste de la bipolarité. Etienne Duménil, psychologue Val d’Oise (95), sur Pontoise, et à Paris 9. Le trouble bipolaire se caractérise par la survenue périodique de phases maniaques (excitation euphorique) ou dépressives, séparées par des intervalles plus ou moins longs.

Si tout un chacun expérimente une humeur fluctuante selon les circonstances de la vie, la bipolarité présente une rupture en terme d’intensité et de fréquence. C’est en cela un diagnostique psychiatrique qui, selon l’OMS, fait parti des maladies chroniques. Comprenons bien tout de go que nous sommes ici en présence d’une symptomatologie invalidantes; bien loin des couvertures des magazines qui titrent à loisir sur la génialité des bipolaires.

Etre Bipolaire c’est compliqué, autant pour le patient que pour sa famille. Le diagnostique est complexe à établir, il prend du temps et lorsqu’il tombe il stigmatise. Et pendant ce temps c’est les montagnes russes dans une même journée, un dérèglement comportemental et affectif avec souvent des répercussions conséquentes sur la vie de la personne.

Là où les variations de l’humeur peuvent s’objectiver chez l’individu sain, la personne atteinte de troubles bipolaires souffre de troubles thymiques qui sont hors proportion avec les évènements. Le bipolaire ne se rend plus compte de son humeur exubérante dans les phases « up » ou est paralysé dans les phases « down ».

Au sens étymologique le bipolaire est extatique : c’est-à-dire qu’il se tient en dehors de lui-même. Face émergée de l’iceberg : c’est tout le fonctionnement social du sujet qui se trouve déstabilisé : perte d’emploi, rupture conjugale, achats compulsifs, tentatives de suicides.

  1. Face immergée : le sujet souffrant de bipolarité est en proie à des mouvements psychiques violents et graves sur lesquels, au départ, il n’a pas de prise.
  2. D’où la nécessité d’une prise en charge précoce et d’une expertise psychiatrique.
  3. Tout n’est pas noir : une vie heureuse et épanouie est possible pour l’être bipolaire.

Il peut tout à fait se stabiliser, agir sur ses fluctuations entre euphorie et dépression majeure. A noter que les signaux d’alerte se déclenchent généralement entre l’âge de 15 et 25 ans. Par contre, les symptômes plus graves apparaissent habituellement vers l’âge de trente ans.

Asked By: Albert Diaz Date: created: Dec 14 2022

Comment se comporte un bipolaire en amour

Answered By: Samuel Diaz Date: created: Dec 17 2022

Pendant la phase dépressive, le ou la conjoint(e) peut se sentir démuni et impuissant face au comportement déprimé de son partenaire. Il se peut qu’il doive assumer une surcharge de responsabilités, car la personne atteinte perd pratiquement toute sa motivation et devient amorphe.

Est-il facile de vivre avec une personne bipolaire ?

Prendre soin de soi malgré la bipolarité de l’autre – Vivre avec une personne bipolaire n’est pas une chose facile, et cette dernière aura besoin de beaucoup de soutien et d’attention. Mais vous ne devez pas oublier votre propre bien-être dans le processus.

  • D’autant plus que la maladie de votre proche peut être une source de stress ou même mener à une dépression.
  • Si possible, ménagez-vous du temps pour vous, afin de vous détendre et de vous relaxer, que ce soit à travers des activités physiques ou artistiques : trouvez le passe-temps qui vous fait du bien.

Et surtout, n’ayez aucune honte à demander de l’aide, que ce soit à vos proches ou à un professionnel. Pour votre bien-être comme celui de la personne bipolaire qui partage votre vie. Bipolaires : une vie sur des montagnes russes – 5 articles à consulter

Asked By: Kyle Perez Date: created: Sep 17 2022

Quelle hygiène de vie pour un bipolaire

Answered By: Matthew Scott Date: created: Sep 17 2022

Une bonne hygiène de vie est indispensable – Une mauvaise hygiène de vie favorise la maladie. Bien dormir, bien manger et éviter les excitants est indispensable. Il est important d’avoir des routines de vie et d’éviter de s’exposer à des situations de stress.

Asked By: David Brown Date: created: Sep 01 2023

Où placer un bipolaire

Answered By: Curtis King Date: created: Sep 04 2023

La place de l’hôpital – Les épisodes maniaques et les épisodes dépressifs sévères avec idées suicidaires et/ou délirantes, nécessitent souvent une hospitalisation en milieu psychiatrique permettant de protéger le patient et de commencer un traitement.

La très grande majorité des hospitalisations se font comme dans tout service de médecine ou de chirurgie, en « hospitalisation libre ». Dans certains cas, rares mais toujours douloureux, le patient est incapable, du fait même de la maladie, de consentir aux soins dont il a pourtant besoin, et il faut recourir à une hospitalisation sous contrainte.

La loi du 27 juin 1990 prévoit en effet trois modes d’hospitalisation en psychiatrie, et ces trois modalités peuvent s’appliquer au patient qui soufre de trouble bipolaire :

Soin psychiatrique libre ( S.P.L, ex-H.L.) Soin psychiatrique à la demande d’un tiers ( S.P.D.T, ex-H.D.T) Soin psychiatrique sur décision d’un représentant de l’état (S.P.D.R.E, ex-H.O)

Que Ressent Une Personne Bipolaire En cas de soin libre, plusieurs structures peuvent accueillir les patients :

L’hôpital de secteur Les services de psychiatrie générale des centres hospitaliers généraux et hospitalo-universitaires qui ne dépendent pas des secteurs Les cliniques privées.

Les soins psychiatriques sous contrainte se font le plus souvent dans l’hôpital de secteur dont dépend l’adresse du patient. Certains établissements privés ont un agrément pour accepter ces modes d’hospitalisation : ils sont rares

Est-ce que un bipolaire est agressif ?

Les symptômes des troubles bipolaires Les troubles bipolaires se caractérisent par des cycles où alternent des phases d’excitation (également appelée manie) et de dépression, souvent reliées par des périodes où l’humeur est normale. Ces fluctuations disproportionnées de l’humeur ne sont généralement pas reliées à des événements précis.

L’intensité et la fréquence des cycles sont variables. Certains patients connaissent des troubles où les phases dépressives sont peu marquées, alors que d’autres présentent des phases dépressives intenses entrecoupées de phases maniaques atténuées (hypomanie, voir ci-dessous) Les phases d’excitation et de dépression qui caractérisent les troubles bipolaires ont une intensité, une durée et une fréquence qui varient d’une personne à une autre.

L’alternance des symptômes peut être impressionnante, entre hyperactivité, agressivité, absence d’inhibition, puis tristesse, accablement et démotivation totale. Selon les symptômes, on parle parfois de troubles bipolaires de type 1 et de type 2. Le trouble bipolaire de type 1 se caractérise par la présence d’épisodes maniaques (sans trouble dépressif).

  • Le trouble bipolaire de type 2 alterne des épisodes dépressifs avec une hypomanie.
  • Les changements d’humeur ne s’expliquent pas toujours par l’influence de facteurs externes dans la vie affective et professionnelle.
  • L’humeur peut varier pour d’autres raisons moins facilement identifiables, par exemple la durée du jour ou des changements hormonaux.
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Ces fluctuations reviennent parfois régulièrement, comme c’est le cas pour la dépression hivernale. Certaines personnes sont plus sujettes à ces variations cycliques de l’humeur, appelées aussi cyclothymie. Elles connaissent une alternance plus ou moins régulière de périodes de bonheur et de tristesse, sans que ce phénomène les empêche de vivre normalement.

Tant qu’elle reste supportable, la cyclothymie n’est pas une vraie maladie. Dans les troubles bipolaires, appelés aussi bipolarité, maniaco-dépression ou psychose maniaco-dépressive, les variations de l’humeur sont disproportionnées dans leur durée et leur intensité. La gaieté devient euphorie exagérée, la tristesse se mue en dépression profonde.

Les troubles du comportement qui accompagnent ces phases désorganisent profondément la vie de la personne touchée et dégradent ses relations familiales et professionnelles. Les troubles bipolaires sont une maladie qui peut être grave et nécessite un traitement de longue durée.

Une personne en phase maniaque est anormalement euphorique, énergique, hyperactive ou agressive. Elle est exaltée et conçoit une confiance déraisonnable en elle-même. Elle n’a plus d’inhibition, fait ou dit ce qui lui passe par la tête, sans se soucier des conséquences de ses actes et de ses propos. Elle a une très haute opinion d’elle-même et ne supporte aucune critique.

Elle est irritable et s’emporte pour un rien. Sa pensée est accélérée. Elle parle beaucoup, suit plusieurs idées à la fois, passe volontiers du coq à l’âne. Elle fourmille de projets souvent incongrus, bouge sans arrêt, ne se sent jamais fatiguée. Elle peut oublier de manger pendant plusieurs jours et dort peu.

Ses pulsions sexuelles sont accrues. Cet état peut durer plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Certains malades apprécient ces épisodes maniaques au cours desquels ils se sentent invincibles et pensent que rien ni personne ne peut leur résister. Quelques-uns se révèlent d’ailleurs très performants professionnellement ou très créatifs, au cours d’une phase maniaque.

Mais la manie a surtout des conséquences négatives. La personne peut agir de façon irréfléchie et provoquer de véritables bouleversements dans sa vie (quitter son emploi ou faire des dépenses inconsidérées, par exemple). Il arrive que des personnes souffrant de troubles bipolaires finissent par avoir des démêlés avec la justice pour des délits commis lors de phases maniaques.

L’hypomanie est une forme atténuée d’état maniaque. La personne est très énergique, se comporte impulsivement ou avec imprudence, se querelle fréquemment avec son entourage. Son état lui est agréable et elle nie être malade d’autant plus facilement que ses troubles ne perturbent pas trop sa vie quotidienne.

L’hypomanie est souvent un signe précoce de troubles bipolaires. Lorsque la phase dépressive se met en place, le découragement s’installe en quelques jours ou en quelques semaines. Plus la phase maniaque a été haute, plus la dépression sera profonde. D’hyperactive, la personne devient indifférente à tout, abattue.

Les symptômes sont ceux d’une dépression sévère, tels la tristesse, l’accablement, le ralentissement de la pensée et des mouvements, la fatigue constante, la démotivation, les troubles du sommeil et de l’appétit. Ces manifestations durent deux à trois fois plus longtemps que les phases maniaques, souvent de plusieurs semaines à plusieurs mois.

Les idées suicidaires sont fréquentes. Le suicide est considéré à tort, par le patient, comme le seul moyen de se libérer de sa maladie et de ne plus la faire subir à son entourage. Chez certains malades, il existe des phases dites mixtes. Pendant ces périodes, la personne présente simultanément des symptômes de manie et de dépression : agitation, troubles du sommeil et de l’appétit, pensées suicidaires, etc.

Les phases mixtes s’observent parfois entre la fin d’un accès maniaque et le début d’un épisode dépressif. Un cycle est constitué d’une phase maniaque, d’une phase dépressive et éventuellement de la phase normale qui les sépare. La durée d’un cycle est très variable, allant de quelques heures à une année ou plus.

La fréquence des cycles est également très variable. La plupart des malades non traités vivent huit à dix cycles maniaco-dépressifs au cours de leur vie, mais d’autres vivront plusieurs cycles au cours d’une même année. La maladie est dite à cycle rapide quand la personne développe plus de quatre cycles dans l’année.

  1. Les traitements et les conditions de vie influencent la fréquence de répétition des cycles.
  2. Un malade bien soigné et entouré aura plus de chances de voir les cycles s’espacer.
  3. Les causes des troubles bipolaires L’origine de la maniaco-dépression est très certainement liée à la génétique.
  4. Il existe une forte prédisposition familiale qui se traduit par une vulnérabilité de l’humeur et une incapacité à réguler ses émotions.

Cette prédisposition semble déterminée par un ensemble de gènes dont l’influence reste à éclaircir. Sur ce terrain favorable, l’environnement joue un rôle dans le déclenchement du trouble bipolaire. En effet, les premiers épisodes de psychose maniaco-dépressive seraient souvent déclenchés par un événement stressant ou un surmenage (manque de sommeil, décalage horaire, travail de nuit, etc.).

  • D’autres facteurs peuvent également constituer des éléments déclenchants, comme les infections du système nerveux, les traumatismes crâniens, l’alcoolisme ou la toxicomanie.
  • Si les premiers épisodes semblent favorisés par des événements extérieurs, les suivants peuvent apparaître spontanément.
  • En effet, ces premiers cycles provoqueraient dans le cerveau des modifications augmentant la probabilité de développer d’autres crises sans facteur déclenchant.

Qui peut être touché par les troubles bipolaires ? La maniaco-dépression touche 1 % de la population et concerne autant les hommes que les femmes. Le risque d’en être atteint est augmenté lorsqu’un membre de la famille proche est également touché par la maladie.

Il est alors de 15 % à 20 %. Les premières manifestations de la maladie apparaissent généralement entre 15 et 35 ans. Certains troubles du comportement (dont l’hyperactivité, les troubles du comportement alimentaire, l’alcoolisme et la toxicomanie) pourraient être des signes précoces de psychose maniaco-dépressive.

Le diagnostic des troubles bipolaires En général, les personnes souffrant d’un trouble bipolaire consultent un médecin lorsqu’elles se trouvent dans une phase dépressive. Comme elles évoquent rarement leurs épisodes maniaques, soit parce qu’elles ne les ont pas repérés, soit parce qu’elles n’osent pas en parler, le médecin risque de diagnostiquer une simple dépression.

Pour cette raison, les troubles bipolaires sont souvent identifiés tardivement, après au moins trois ou quatre accès aigus, et parfois des années après l’apparition des premiers symptômes. Mais, de plus en plus, face à des symptômes dépressifs, le médecin demande à son patient s’il a connu des phases pendant lesquelles son humeur était anormalement bonne et s’il dormait peu pendant ces périodes euphoriques.

Des fluctuations brutales et exagérées de l’humeur peuvent avoir une autre explication que les troubles bipolaires. Certaines maladies neurologiques, une tumeur au cerveau ou des troubles de la thyroïde s’accompagnent parfois de fluctuations importantes de l’humeur.

Des médicaments comme les corticoïdes et les amphétamines, ou encore l’abus d’alcool et de drogues peuvent aussi provoquer des symptômes maniaco-dépressifs. Le traitement des troubles bipolaires Les troubles bipolaires nécessitent la prise d’un traitement de fond sur plusieurs années, voire toute la vie.

Les médicaments utilisés visent à réguler l’humeur des patients, à traiter les crises aiguës et à prévenir les rechutes. Ils sont en général efficaces et permettent aux malades de retrouver une vie normale. Le traitement de la psychose maniaco-dépressive s’appuie essentiellement sur la prescription de médicaments destinés à prévenir les rechutes.

  1. C’est un traitement de fond qui sera pris pendant des années, voire toute la vie.
  2. Les traitements de fond disponibles aujourd’hui ont apporté un bénéfice considérable aux personnes souffrant de maniaco-dépression.
  3. Grâce à eux, de nombreux patients ont vu leur souffrance soulagée.
  4. Ces médicaments améliorent la qualité de vie des malades en réduisant la fréquence et l’intensité des cycles ainsi qu’en stabilisant leur humeur.
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En complément de ce traitement à long terme, des approches psychothérapeutiques permettent aux patients et à leur famille de mieux connaître la maladie et de mieux comprendre ses traitements. Les médicaments régulateurs de l’humeur (thymorégulateurs) constituent les traitements de fond du trouble bipolaire.

  1. Ils sont de plusieurs types.
  2. Les sels de lithium sont les thymorégulateurs les plus utilisés (leur mécanisme d’action n’est pas bien élucidé).
  3. Leur effet se manifeste lentement.
  4. Des substances initialement développées pour lutter contre l’épilepsie (la carbamazépine et l’acide valproïque) sont également prescrites pour réguler l’humeur.

La lamotrigine, un autre antiépileptique, est également utilisée pour traiter les épisodes dépressifs chez les personnes souffrant de troubles bipolaires. Des antipsychotiques atypiques (ou neuroleptiques atypiques) peuvent également être prescrits pour prévenir les récidives des troubles bipolaires ou pour traiter les épisodes maniaques.

Le choix du médicament s’effectue en fonction des symptômes observés, mais aussi en prévision d’éventuels effets indésirables. Bien que tous ces médicaments aient prouvé leur efficacité contre le trouble bipolaire, certains patients traités continuent à avoir des symptômes. Dans ce cas, pour une plus grande efficacité, le médecin peut décider d’associer plusieurs médicaments thymorégulateurs.

Si les symptômes ont disparu durablement grâce au traitement de fond, un arrêt très progressif peut éventuellement être envisagé, mais seulement après plusieurs années. La décision en est toujours délicate, et de nombreux patients préfèrent continuer à prendre leur traitement de fond.

Lors de l’arrêt du traitement de fond, le patient et son entourage doivent être extrêmement vigilants à l’éventuelle apparition de symptômes maniaques : sensation soudaine d’amélioration, querelles avec les membres de la famille, réapparition d’un tic, achats impulsifs, diminution du sommeil, frénésie d’appels téléphoniques, etc.

Certains médicaments sont utilisés pour soulager les symptômes lorsque ceux-ci sont très sévères. Une fois ce but atteint, ils laissent place aux traitements de fond destinés à prévenir les rechutes. Lors des phases aiguës de troubles bipolaires graves résistants aux traitements, le médecin peut prescrire une sismothérapie (électrochocs).

Le traitement des phases maniaques aiguës des troubles bipolaires Lors de crises maniaques graves, le médecin peut avoir recours aux régulateurs de l’humeur à des doses plus élevées que celles prescrites pour un traitement de fond, mais aussi à des neuroleptiques sédatifs. Le traitement des phases dépressives aiguës des troubles bipolaires Lors d’une phase dépressive sévère, le médecin peut prescrire des antidépresseurs, en particulier de la famille des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS).

Cependant, ces médicaments doivent être utilisés avec précaution, car certains d’entre eux peuvent favoriser l’apparition d’une phase maniaque. Pour cette raison, il arrive que la première phase maniaque reconnue chez un patient apparaisse à la suite de la prescription d’un traitement antidépresseur.

Cela peut arriver chez des patients dépressifs n’ayant pas signalé à leur médecin qu’ils avaient connu des périodes d’euphorie anormale (donc des signes de troubles bipolaires). Cela se produit également chez des patients n’ayant jamais connu de phase maniaque et chez qui ces antidépresseurs ont révélé l’existence de troubles bipolaires jusque-là inexprimés.

Ainsi, lorsque les troubles bipolaires ne sont pas trop sévères, les antidépresseurs ne sont pas utilisés afin de ne pas risquer de provoquer des épisodes de manie. Si le patient peut supporter un peu plus longtemps les symptômes dépressifs, le médecin préfère souvent attendre que les régulateurs de l’humeur fassent leur effet (en quelques jours à quelques semaines).

  1. L’efficacité des thymorégulateurs sur le trouble bipolaire sera meilleure en l’absence d’antidépresseurs.
  2. Il est indispensable de signaler la prise de thymorégulateurs à son pharmacien et à tout nouveau médecin consulté.
  3. De plus, il faut veiller à ne pas se déshydrater (donc boire suffisamment) et à ne pas consommer trop ou trop peu d’aliments salés.

Ainsi, un séjour dans un pays chaud nécessitera une plus grande surveillance et une adaptation de l’apport en sel. Il faut également veiller à ne pas consommer trop de substances diurétiques telles que le café ou le thé. Un traitement de fond par un sel de lithium est toujours mis en place progressivement.

  1. L’ajustement de la dose efficace se fait grâce à une surveillance des concentrations de lithium dans le sang.
  2. Des dosages sanguins sont pratiqués tous les cinq jours en début de traitement, puis s’espacent.
  3. Lorsque le traitement est stabilisé, ces prises de sang sont faites tous les deux à trois mois.
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L’efficacité d’un traitement par les sels de lithium est évaluée après un à deux ans. Ce traitement dure plusieurs années, voire toute la vie. La prise d’alcool est fortement déconseillée avec les sels de lithium. Il faut être extrêmement vigilant sur les risques d’interaction entre les sels de lithium et d’autres médicaments (par exemple les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène ou l’acide niflumique).

  1. Des analyses de sang sont également nécessaires en cas de traitement avec le Tégrétol et ses génériques.
  2. Ces médicaments interagissent également avec de nombreux médicaments et, en particulier, diminuent l’efficacité des pilules contraceptives.
  3. Chez les femmes traitées par des régulateurs de l’humeur, il existe des risques importants en cas de grossesse et celle-ci est a priori contre-indiquée.

Si une patiente dont les troubles bipolaires sont bien contrôlés par les médicaments désire avoir un enfant, elle doit en parler au préalable avec son médecin. Des mesures particulières doivent, alors, être impérativement mises en place pendant sa grossesse : réévaluation éventuelle du traitement, suivi plus fréquent des concentrations de médicaments dans son sang, surveillance accrue du développement du foetus par imagerie dans des centres compétents et apport complémentaire en acide folique.

L’allaitement est déconseillé dans tous les cas. La forme d’aide la plus indiquée pour les malades maniaco-dépressifs et leurs proches est la psychoéducation, mais elle est toujours associée à un traitement médicamenteux. Cette thérapie éducative consiste à expliquer la maladie et ses traitements pour que le patient respecte le mieux possible la prescription du médecin, mais aussi pour que ses proches et lui soient capables de repérer rapidement des signes de rechute.

La psychoéducation peut se faire par le biais de séances individuelles ou de sessions de groupe pendant lesquelles patients et entourage peuvent discuter de leur expérience et interroger le thérapeute. Les psychothérapies cognitives et comportementales, ou celles d’inspiration analytique, agissent peu sur les troubles proprement dits mais sont utiles pour permettre à la personne de travailler sur elle-même.

  1. La sismothérapie (électrochocs, ou électroconvulsivothérapie, ECT) a une mauvaise image auprès du public.
  2. Pourtant, cette forme de traitement peut être efficace pour soulager les phases maniaques ou dépressives aiguës résistantes aux médicaments.
  3. Elle consiste à provoquer une crise d’épilepsie à l’aide d’un courant électrique très bref (quelques dixièmes de seconde) appliqué sur les tempes lors d’une brève anesthésie générale.

Un médicament destiné à relâcher les muscles est également injecté. Les mécanismes de son efficacité contre la psychose maniaco-dépressive sont encore peu connus. Ce traitement n’est pas douloureux et entraîne peu d’effets indésirables (confusion passagère au réveil, maux de tête, nausées, troubles de la mémoire qui s’atténuent après quelques jours ou semaines).

Une cure de sismothérapie comporte en général huit à douze séances à raison de deux à trois séances par semaine. Aider une personne bipolaire Bien qu’il puisse être difficile à assumer, le rôle des proches dans le succès du traitement de la maniaco-dépression est fondamental. L’entourage peut s’impliquer en acquérant une meilleure compréhension de la maladie et de son traitement, en convainquant le malade de prendre ses médicaments, ainsi qu’en surveillant d’éventuelles rechutes.

Vivre avec une personne bipolaire est complexe et difficile en l’absence de traitement. Les répercussions des troubles du comportement pendant les phases maniaques et le sentiment d’impuissance à soulager la souffrance des phases dépressives pèsent lourdement sur les relations familiales.

  • Il est difficile pour l’entourage de ne pas en vouloir à la personne malade avant le diagnostic des troubles, et aussi bien après.
  • Les personnes atteintes de psychose maniaco-dépressive ont des attitudes différentes face à leur maladie.
  • Certaines refusent d’admettre qu’elles sont malades, se sentent incomprises et rejetées par leurs proches, et sont agressives quand on leur parle de traitement.

D’autres redoutent le prochain cycle et ont honte de leurs agissements. C’est avec culpabilité qu’elles réalisent les conséquences familiales et professionnelles de leur maladie. Les proches jouent un rôle essentiel dans la prise en charge médicale des troubles bipolaires.

  • Ils peuvent convaincre la personne malade de consulter un spécialiste et aider au diagnostic en fournissant des indications sur les phases maniaques, souvent ignorées ou sous-estimées par le patient.
  • Ils peuvent également constituer un soutien essentiel lors de la mise en place du traitement.
  • Enfin, ils peuvent être vigilants sur l’apparition de signes maniaques annonçant une rechute.

Il est important que les proches participent aux activités psychoéducatives qui leur sont proposées. Ces activités améliorent leur connaissance de la maladie, proposent des attitudes à adopter pour aider le patient et leur fournissent l’opportunité d’échanger leur expérience avec d’autres familles touchées par les troubles bipolaires.

Comment parler à une personne bipolaire ?

Impliquer la famille dans le traitement – Le traitement des troubles bipolaires repose sur trois piliers : des médicaments, une psychothérapie pour gérer son stress et ses émotions fortes et de la psychoéducation pour devenir acteur de son traitement.

Les proches peuvent avoir un rôle crucial dans les processus du traitement de la bipolarité, par leur présence, leur disponibilité, leur compréhension et leur volonté d’aider. Des études ont démontré que la thérapie focalisée sur l’intervention familiale est efficace pour réduire le taux de rechute des épisodes bipolaires.

« Cette thérapie vise à doter la famille de connaissances sur la bipolarité pour faciliter les changements d’attitudes et surtout améliorer les stratégies de communication avec la personne bipolaire », explique le Dr Hantouche. Il a été montré que l’amélioration des relations au sein de la famille réduit les épisodes dépressifs et que la meilleure adhésion au traitement réduit plutôt les phases maniaques.

  1. Les proches apprennent notamment à travailler sur leur façon de communiquer.
  2. « Les personnes atteintes de troubles bipolaires sont souvent très sensibles aux mots de travers, aux reproches », explique le Dr Hantouche.
  3. Il faut essayer d’être disponible sans être critique, présent sans avoir l’air d’« épier » les signes d’une rechute chez votre proche.

Pas la peine, par exemple, de lui demander quotidiennement s’il a bien pris ses médicaments. « S’il se sent observé, jugé, il sentira qu’il n’a aucune marge de manœuvre et risque de désinvestir la totalité de son traitement », ajoute Elie Hantouche.

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